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Sergei Rachmaninoff: Symphonies Nos. 2 & 3. Isle of the Dead The Philadelphia Orchestra (dirigé par Yannick Nézet-Séguin) DG 28948647781 Durée : 123 min. 20 sec. (2 CDs) Ce coffret de 2 disques complète les enregistrements par Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre de Philadelphie des concertos pour piano de Rachmaninov (avec Daniil Trifonov), de la Symphonie n°2 et des Danses symphoniques pour Deutsche Grammophon. Alors que d’autres interprétations ont été remarquables, cet enregistrement de la deuxième symphonie déçoit. Bien qu’il y ait de nombreux moments de grande beauté, l’œuvre manque de passion, en particulier dans les moments culminants et finaux, où…

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Schubert : Architect Mathieu Gaudet, piano Analekta, 2023 Architect comprend la Sonate en si majeur B. 575, les 2 scherzos et le trio D. 593 ainsi que la Sonate en do mineur D. 958 de Schubert. Gaudet continue d’interpréter Schubert de façon magistrale, en équilibrant le lyrisme et la chaleur avec la mesure et la sobriété. La Sonate n° 9 D. 575, publiée à titre posthume, est interprétée dans ses quatre mouvements avec de vifs contrastes de sonorité et de caractère. Le Scherzo et l’Allegro sont d’une brillance et d’une sérénité exemplaires, tandis que l’Andante est d’une intimité et d’une…

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Schumann & Brahms Benjamin Grosvenor, piano Decca, 2023 Le jeu de Benjamin Grosvenor, l’un des pianistes les plus originaux et les plus doués de notre époque, est marqué par son anticonformisme : des changements de couleur soudains et extrêmes, une gestion unique du temps. Son toucher extrêmement clair et limpide fait de lui un véritable génie du piano contemporain, et ces qualités se révèlent de manière impressionnante sur ce disque. Il y a toujours de la lumière dans les interprétations de Grosvenor. Même dans une œuvre complexe et parfois tordue comme les Kreisleriana, le jeune pianiste parvient à trouver la…

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Schumann: Kreisleriana & Geistervariationen – Widmann: Elf Humoresken Aaron Pilsan, piano Analekta, 2023 Le pianiste autrichien Aaron Pilsan fait preuve d’un jeu imaginatif et intense ainsi que d’une maturité remarquable malgré son jeune âge. Les Kreisleriana sont interprétées avec une agitation intérieure appropriée. Cette œuvre, l’une des plus complexes de Schumann, est jouée avec une incroyable variation émotionnelle. Le contraste entre l’âme de Florestano et celle d’Eusebius, lutte éternelle entre la raison et le sentiment, est audible dès le début. La pièce n° 5, Sehr lebhaft, est emblématique de la poétique schumannienne : elle est dotée d’une énorme profondeur émotionnelle…

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Brahms in Solitude Jarred Dunn, piano Autoproduit, 2023 Les 11 morceaux de l’album créent une trajectoire bien planifiée à travers la musique poétique de Brahms et Jarred Dunn fait preuve d’un talent naturel dans son interprétation. L’album s’ouvre sur trois pièces extraites des Klavierstücke, op. 118, peut-être l’opus le plus connu de la musique pour piano tardive de Brahms. Dunn nous offre un aperçu des différents styles méditatifs de Brahms : tout d’abord, l’Intermezzo en la mineur, dramatique et émotif, puis l’Intermezzo en la majeur (l’intermezzo par excellence de Brahms), lyrique, magnifiquement joués avec des lignes intérieures de contrepoint; et…

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J’attendais beaucoup de cet album, une tentative par des musiciens d’époque de recréer le genre de musique qui aurait pu − je répète, aurait pu − être jouée dans les pubs londoniens du début du 18e siècle. Henry Purcell, qui traînait beaucoup trop dans les hôtelleries londoniennes, était récemment mort. Haendel, qui préférait les excès culinaires, venait d’arriver d’Allemagne et cherchait encore son chemin dans les lieux de divertissement de la ville. En associant leur musique à une musique folklorique plus rugueuse qui, à l’époque comme aujourd’hui, était jouée dans des débits de boisson ésotériques, la connivence laissait supposer…

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Les premières mesures de cet enregistrement en concert confirment que ces œuvres appartiennent à l’Orchestre de Philadelphie. L’orchestre entre dans la deuxième symphonie comme un nageur olympique dans une piscine publique : totalement dans son élément, sans crainte du danger ou du défi. Les cordes sont soyeuses, les bois éthérés. Et puis tout s’emballe. L’Orchestre de Philadelphie s’est intéressé à Rachmaninov dès son arrivée en Amérique en tant que réfugié en 1918 jusqu’à sa mort 25 ans plus tard. Ses directeurs musicaux, Leopold Stokowski et Eugène Ormandy, ont défendu ses œuvres et l’ont invité à les jouer. La troisième symphonie, sa…

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Ayant envie d’une dose de Brahms, je suis tombé sur une nouvelle édition de son double concerto pour violon et violoncelle, écrit en 1887 et la dernière partition qu’il ait composée pour orchestre, dix ans avant sa mort. Le concerto était une offrande conciliante à son ami de toujours Joseph Joachim. Il faisait suite à une amère dispute concernant le divorce du violoniste et de sa femme Amélie, dans laquelle Brahms était soupçonné d’avoir pris le parti d’Amélie. Joachim l’avait accusée, à tort, d’infidélité avec un éditeur. Lorsque Robert Hausmann, membre du quatuor à cordes de Joachim, demanda si…

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The new release by Leaf Music, Duo Oriana’s How Like a Golden Dream, features the combination of lute and voice: Jonathan Stuchbery, a lutenist trained on classical guitar, and Sinéad White, a vocalist trained as an operatic soprano. Both studied early music and received music degrees from McGill University, and White is currently pursuing a Doctor of Musical Arts degree at the University of Toronto. Stuchbery and White began working as a duo during the pandemic on Zoom and have continued to collaborate since 2021, as the clouds over live music performance lifted. They set out to portray, in music,…

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Maintenant à sa trentième année d’existence, le New Century Chamber Orchestra, de San Francisco, a une forte tendance à commander de nouvelles œuvres. Une bonne chose, n’est-ce pas ? Cela dépend de l’œuvre. Les quatre morceaux présentés ici ne sont pas tant un méli-mélo qu’un étalage de Walmart assemblé par l’intelligence artificielle. Le troisième concerto pour piano de Philip Glass oscille entre la puérilité des comptines et la musique d’ascenseur. J’ai l’esprit ouvert en ce qui concerne Glass, mais il s’agit de l’œuvre la plus triviale qu’il m’ait été donné d’entendre depuis des années. Son troisième mouvement est dédié…

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