Navigation sur: Critiques de disques et livres

Massenet : Hérodiade Nicole Car (Salomé), Etienne Dupuis (Hérode), Sua Jo, Clémentine Margaine (Hérodiade), Marko Mimica (Phanuel), Matthew Polenzani (Jean); Orchestre et chœur du Deutsche Oper de Berlin, Enrique Mazzola, chef Naxos, 2024 En 1881, plus de vingt ans avant Richard Strauss, Jules Massenet écrit un opéra qui met en vedette l’héroïne biblique Salomé, mais l’œuvre porte plutôt le nom de sa mère, Hérodiade… À l’époque, Massenet est encore considéré comme un jeune compositeur, ayant obtenu un bon succès avec Le roi de Lahore (1877), mais la consécration viendra véritablement plus tard avec Manon (1884).  Les commentateurs critiquent le livret…

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Flórez: Zarzuela José Serrano, Ruperto Chapí, Federico Moreno Torroba, Amadeo Vives, Pablo Luna, compositeurs; Juan Diego Flórez, ténor; Sinfonía por el Perú Youth Orchestra and Choir; Guillermo García Calvo, chef Florez Records, 2024 La zarzuela, genre lyrique typiquement espagnol, utilise l’alternance du chant avec des dialogues parlés sur des sujets moins dramatiques que l’opéra, ce qui en ferait l’équivalent du Singspiel allemand ou de l’opéra-comique français, mais ces comparaisons ne rendent peut-être pas justice à des œuvres plus complexes qu’il n’y paraît. Les plus jouées de nos jours ont été écrites entre 1815 et 1930, soit à peu près l’époque…

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Reynaldo Hahn Mélodies : Chansons grises, Études latines Bruno Laplante, baryton; Janine Lachance, Rena Sharon et Marc Durand, pianoNouveau Théâtre Musical, 2024 Si mes vers avaient des ailes (Victor Hugo), L’heure exquise (Paul Verlaine) et L’énamourée (Théodore de Banville). Ce sont nos coups de cœur parmi la trentaine d’enregistrements réédités dans cet album du récitaliste franco-canadien Bruno Laplante. Dans ce premier volume de son Livre d’or de la mélodie française, ce baryton interprète des œuvres de la littérature française mises en musique par le compositeur français d’origine vénézuélienne Reynaldo Hahn (1874-1947). Le choix des mélodies donne une assez bonne idée…

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Brahms : Cello Sonatas Alisa Weilerstein, violoncelle; Inon Barnatan, piano Pentatone, 2024 Après leur enregistrement de l’intégrale des sonates pour violoncelle et piano de Beethoven en 2022, Alisa Weilerstein et Inon Barnatan nous reviennent avec un album consacré à Brahms : trois célèbres sonates, dont l’une est un arrangement de la Sonate pour violon et piano no 1 en sol majeur. « Ce projet est une célébration de notre vision artistique commune et du respect mutuel qui s’est développé au cours de nombreuses années à jouer ensemble », déclare la violoncelliste dans les notes discographiques. Pour jouer Brahms, il faut…

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Schubert: Winterreise Rachel Fenlon, soprano & piano Orchid Classics, 2024 Le cycle de chants Winterreise (1828) de Franz Schubert, terriblement confessionnel, retrace le voyage d’un narrateur éconduit à travers 24 chants sur des poèmes de Wilhelm Müller. Il s’agit d’un sommet du romantisme et d’un élément fondateur de la tradition du lied allemand. Bien qu’il soit davantage associé à des chanteurs masculins, il a été enregistré par la mezzo-soprano allemande Elena Gerhardt dès 1928 et, plus récemment, par les mezzos Christa Ludwig, Brigitte Fassbaender et la contralto Nathalie Stutzmann. L’originalité du nouveau parcours de la soprano canadienne Rachel Fenlon réside…

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Burge/Walker —The Mata Hari Songbook Patricia O’Callaghan, soprano; John Burge, piano Centrediscs, 2024 The Mata Hari Songbook, avec la musique de John Burge et les paroles de Craig Walker, est né d’un spectacle en deux actes, One Last Night with Mata Hari, présenté à Kingston, en Ontario, en 2017. Le disque comprend dix chansons du spectacle accompagnées de pièces pour piano tirées de la Mata Hari Suite de Burge. Burge est au piano avec Patricia O’Callaghan, chanteuse torontoise multigenre, dans le rôle de Mata Hari. Mata Hari, la veille de son exécution, raconte sa vie et son parcours : maîtresse d’un…

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Alors que 2024 s’achève, jetons un oeil (et une oreille) aux sorties qui auraient pu nous échapper… The Sky Will Still Be There TomorrowCharles Lloyd, saxophone; Jason Moran, piano; Larry Grenadier, contrebasse; Brian Blade, batterieBlue Note Records À 86 ans, Charles Lloyd pourrait prétendre au titre de « dernier grand ténor », mais peut-être que son style est un peu trop débridé pour un tel titre… Quoiqu’il en soit, son dernier album pour Blue Note le réunit avec Jason Moran et Larry Grenadier, mais c’est la présence de Brian Blade (qui enregistre pour la première fois avec le maître) qui…

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In the Brewing Luminous: The Life & Music of Cecil Taylor par Philip Freeman Wolke Verlag, 2024, 344 p. Comme Bill Dixon et Ornette Coleman, Cecil Taylor n’était pas l’interlocuteur le plus facile d’approche pour le critique en panne de copie. Énigmatique, il pouvait devenir un peu condescendant (ce chroniqueur se souvient d’un moment un peu gênant dans un documentaire français où Taylor essaie de communiquer au réalisateur ce que représentait « être né du mauvais côté des rails »). À d’autres moments, Taylor se laissait sans doute un peu trop emporter par la griserie qui saisit celui qui se…

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freezing Emily D’Angelo, mezzo-soprano; Sophia Muñoz, piano; Bruno Helstroffer, guitare électrique; Jonas Niederstadt, synthétiseur et guitare basse Deutsche Grammophon, 2024 L’album freezing est le deuxième album de la mezzo-soprano canadienne Emily D’Angelo pour Deutsche Grammophon, après le succès de l’album enargeia de 2021. Ce dernier explorait un large éventail de compositeurs allant de Hildegard von Bingen à Missy Mazzoli, dans des morceaux que l’on pourrait encore classer dans la catégorie classique. Dans freezing, D’Angelo repousse les limites de ce que nous attendons traditionnellement d’une chanteuse d’opéra contemporaine. Elle explore de vieilles chansons folkloriques, des œuvres plus récentes dans le même…

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Il est tout à fait scandaleux qu’aucun concerto pour alto et orchestre ne soit entré dans le répertoire standard des concertos. Il existe au moins cinquante concertos pour violon qui sont régulièrement joués et une demi-douzaine de concertos pour violoncelle et orchestre. Pourtant, parmi une pléthore de concertos pour alto écrits par de bons compositeurs – d’Arnold à Bartók, de Schnittke à John Williams –, aucun n’a la moindre chance d’attirer l’attention du public. Dans n’importe quel autre domaine, cela serait considéré comme une discrimination illégale. La présente publication ouvre les oreilles de manière éblouissante. York Bowen, un peu plus…

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