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Davóne Tines « est tombé dans le monde de l’opéra ». Plus jeune, dit-il, il ne savait pas où il aboutirait. Il a obtenu un baccalauréat en sociologie à l’Université Harvard puis il a travaillé comme administrateur pour une série d’organismes dans le domaine des arts avant d’envisager une vie comme musicien professionnel.
Tines a grandi en chantant – dans une église baptiste noire en Virginie, dans un ensemble polyphonique de la Renaissance à l’université, à la basilique du sanctuaire national à Washington, dans une église grecque orthodoxe à New York. « Le chant a toujours été la voie la plus ouverte », dit-il, ce qui l’a mené à une maîtrise en interprétation à l’école Juilliard.
Étudiant au conservatoire, Tines s’est demandé « pourquoi ». Pourquoi le répertoire de la mélodie ? Pourquoi le canon classique occidental ? Pourquoi le récital d’étudiant ? Dans « une structure qui prenait des allures de contrainte », Tines s’est demandé « pourquoi » ne pas rejeter les normes établies pour simplement mieux comprendre son environnement musical.
Il s’est tourné vers les œuvres nouvelles après son diplôme. Comme « acteur chantant classique », il appréciait que la musique nouvelle « mette la nécessité de communiquer à l’avant-plan [de ses buts artistiques] ». Le succès de ces projets l’a mené à une invitation à établir le programme d’un premier récital à Carnegie Hall.
« L’offre était alléchante », dit Tines. À l’école, les récitals lui avaient semblé être « une mesure pour juger plutôt qu’un forum pour partager ». Ce récital, toutefois, lui donnait une chance « d’organiser un concert selon ses valeurs, de faire une déclaration artistique personnelle ».
En réfléchissant sur sa vie musicale, il a compris que « le fondement de sa musique » était étroitement lié à l’église. Il s’est en outre rendu compte que toute la musique qu’il avait chantée dans ces lieux « avait eu une raison – que le plus important était moins la technique que la communication ». Cela l’a conduit – motivé par un désir de communiquer et de trouver un sens dans et par le chant – vers la musique sacrée, à la fois comme concept et comme source pour son récital.
Il a choisi de se servir de la messe catholique comme cadre du récital. Il a pensé au sens véritable du rituel et envisagé les textes comme une approche universelle pour résoudre un problème. Il a extirpé la musique de son « contexte dogmatique » pour en faire une expérience humaine, reconnaissant que « toutes les musiques liturgiques ont un rapport les unes avec les autres ».
Tines insère dans la version a capella de la messe catholique de Caroline Shaw des œuvres de J. S. Bach, Haendel, Tyshawn Sorey, Margaret Bonds, Moses Hogan, Matthew Aucoin et Igee Dieudonné. « Il est vraiment agréable de chanter autant de styles différents dans un seul concert. J’ai eu une expérience tellement diverse, kaléidoscopique – et ce programme l’illustre abondamment. » Tines confie qu’en partageant le personnel, il vise à créer quelque chose d’universel. Il espère que les auditeurs à la salle Bourgie le 15 octobre se montreront curieux.
Le baryton-basse Davóne Tines et le pianiste John Bitoy interpréteront le Récital N°1 : Mass le dimanche 15 octobre, à 14 h 30, à la salle Bourgie.
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