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La Scena en ligne est le magazine numérique de La Scène Musicale.Contenu : Actualités, critiques de concerts, critiques de CD, interviews, nécrologies, etc.Rédacteur en chef : Wah Keung ChanRédactrice adjointe : Andreanne VenneISSN : 1206-9973

Malcolm Arnold, le compositeur le plus populaire et le plus prolifique de son temps, a été ignoré par l’establishment de la musique britannique essentiellement parce qu’il était trop populaire et prolifique. Il représentait donc une menace considérable pour ceux qui ne l’étaient pas. Arnold (1921-2006) n’avait pas que cela à son encontre. Il était un ancien musicien d’orchestre (classe ouvrière), gagnant d’un Oscar (indigne), un symphoniste tonal (non politiquement correct pour la BBC), un alcoolique et un coureur de jupons qui a souffert d’épisodes récurrents de maladie mentale. En bref, il était tout ce que les gens en complet détestaient.…

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*/**** L’Orchestre philharmonique de Berlin a publié un coffret oblong de ses concerts inauguraux avec le directeur musical Kirill Petrenko. Ses interprétations des cinquième et sixième symphonies de Tchaïkovski ne sauraient être trop louées : elles ont établi la référence pour la décennie à venir, comme l’ont fait les enregistrements de Herbert von Karajan pour les années 1970. Je trouve le 7e de Beethoven mémorable et la 9e resplendissante à souhait. Mais ce qui a retenu mon attention, c’est l’inclusion d’œuvres de Franz Schmidt (1874-1939) et de Rudi Stephan (1878-1915), le premier une figure marginale, le second mort au front durant…

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La file de gens sur le côté sud de la rue de Maisonneuve, à l’ouest de Saint Denis, devant la salle Pierre Mercure, est maintenue à une vingtaine de personnes. Les gens se parlent à peine, et de loin, car la distance à respecter est rigoureusement indiquée au sol et trois  personnes attitrées à l’accueil se chargent de ne laisser passer aucune chance de propagation de ce virus qui s’est installé dans nos vies depuis maintenant huit mois. La température est suffisamment clémente pour attendre dehors. À l’intérieur, surveillance accrue, tout le personnel des deux organismes, l’orchestre et la salle,…

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Georg Solti disait que Leó Weiner (1885-1960) avait été son meilleur professeur à Budapest. Considérant que ses autres professeurs à l’Académie Franz Liszt comprenaient Béla Bartók et Zoltán Kodály, c’était tout un compliment. Weiner, qui partageait l’identité juive de Solti, était un célibataire désintéressé qui prenait plaisir par procuration aux succès de ses élèves et hésitait à promouvoir ses propres œuvres. Mis à part Solti, on compte parmi ses étudiants les chefs Eugene Ormandy (Philadelphie), Fritz Reiner (Pittsburgh, Chicago), Antal Doráti (Minneapolis, Détroit, Washington) et le violoncelliste János Starker (Cleveland). Il a peut-être fait plus que n’importe quel chef pour…

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Ces jours-ci, on entend tellement de bêtises à propos de la « décolonisation » de la musique occidentale que nous avons oublié qu’elle n’est pas du tout occidentale. Elle est méridionale et orientale, surgissant autour de la mer Méditerranée et se propageant vers le haut dans le continent européen par un processus de conquête et de suprémacisme culturel. L’Europe a été successivement colonisée par les Grecs, les Romains, les Mongols et les Arabes avant même d’envisager de répandre la « civilisation » dans d’autres parties du monde. Ce nouvel enregistrement nous épargne heureusement le programme de décolonisation. Il mêle la musique des principales cultures…

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Je me demande souvent en écoutant la musique de Silvestrov pourquoi il n’est pas l’un des compositeurs vivants les plus joués. Sa musique est à la fois stimulante mentalement et agréable à l’oreille, magnifiquement construite et étonnamment touchante. Elle devrait faire partie de chaque saison de concerts. Né à Kiev en 1937 et catalyseur majeur de l’avant-garde moscovite des années 1960, Silvestrov a été nommé « l’un des plus grands compositeurs de notre époque » par des collègues aussi distingués qu’Alfred Schnittke et Arvo Pärt. Mais pour ce qui est de l’attention que les chefs d’orchestre occidentaux accordent à sa production, il pourrait…

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Voici qui est une première : un disque qui défie le classement. Lui donner une étoile serait une insulte, deux étoiles une grossière surestimation. L’absence d’étoile est ce qui représente le mieux l’inconfort que je ressens en écoutant John Williams diriger ses partitions pour films avec l’Orchestre symphonique de Vienne. Cela n’enlève aucun mérite à Williams, un chef capable ayant cumulé des années d’expérience en dirigeant l’orchestre Boston Pops. Mais absolument aucun mérite ne va à l’Orchestre philharmonique de Vienne, un orchestre qui a entretenu son pedigree pendant près de 180 ans, uniquement pour le gâcher sur des pages de musique…

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L’arrivée de cet album tout à fait étonnant m’a fait rompre ma promesse solennelle (et irréaliste) de ne critiquer, durant la pandémie de Covid, que les compositeurs négligés. Personne ne pourrait qualifier Rachmaninov de négligé, bien qu’avec l’interruption de l’apport régulier en musique devant un public réel, ce récital d’œuvres solo produit un choc de nouveauté − d’autant plus qu’il est joué par l’artiste arménien Sergei Babayan, qui fait ici ses débuts sur une grande étiquette. Babayan, 59 ans, est surtout connu comme le professeur de Daniil Trifonov et le partenaire occasionnel de Martha Argerich dans des œuvres pour piano…

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Cela fait un moment que l’alto n’a pas été défendu par un puissant représentant. Timothy Ridout, Britannique de 24 ans, est présenté comme la prochaine vedette de l’alto. La preuve en est faite dans ces attrayantes interprétations avec l’orchestre de chambre de Lausanne, dirigé par un autre jeune Britannique talentueux, Jamie Phillips. La suite pour alto et orchestre de 1934 de Ralph Vaughan Williams requiert une sympathie pour les contours vallonnés et les charmes modestes de la campagne anglaise. La suite est un assemblage de chansons folkloriques anglaises, aucune d’entre elles n’étant individuellement saisissante, ce qui laisse au soliste libre…

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Míkis Theodorákis, qui a eu 90 ans le mois dernier, a acquis une renommée mondiale pour la musique du film de 1964, Zorba le Grec, et est resté une figure de proue de la gauche internationale pour son engagement indéfectible en faveur du communisme. Mis à part sa musique de film, son cycle de chansons La Ballade de Mauthausen compte parmi les plus belles musiques jamais écrites sur l’Holocauste nazi. Les racines classiques du compositeur sont moins connues. En 1954, Theodorákis se rend à Paris pour étudier au Conservatoire avec Olivier Messiaen et Eugène Bigot. Il y est resté cinq…

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