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La Scena en ligne est le magazine numérique de La Scène Musicale.Contenu : Actualités, critiques de concerts, critiques de CD, interviews, nécrologies, etc.Rédacteur en chef : Wah Keung ChanRédactrice adjointe : Andreanne VenneISSN : 1206-9973

Je suppose que peu de lecteurs connaissent la Sonate en ré, op. 6, de Beethoven. Publiée en 1797, bien qu’elle remonte peut-être à l’adolescence du compositeur, la sonate commence par la première phrase caractéristique de la Symphonie no 5, œuvre qui allait mettre encore une décennie avant d’être achevée. Vraiment ? Comme moi, vous serez peut-être incrédule devant la confiance saisissante qui se dégage de cette composition en deux mouvements. C’est l’aspect le plus remarquable, à part le ta-ta-ta-taaa et la signature particulière de Beethoven qui résonne chaque seconde. Les pianistes britanniques Peter Hill et Benjamin Frith se sont associés pour nous…

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****/** Le centenaire de la naissance de Weinberg en 2019 a été l’occasion d’exhumer et d’enregistrer plusieurs dizaines d’œuvres inconnues, nous permettant de mieux comprendre les préoccupations du compositeur. Les œuvres principales de ce lot datent de la Seconde Guerre mondiale. Le Quintette pour piano de 1944, joué avec ferveur par Olga Scheps et le Quatuor Kuss, rappelle le remarquable quintette de Chostakovitch datant de 1940. Des deux compositeurs, le Russe sonne plus juif que le Juif polonais, telle était sa frayeur de l’antisémitisme génocidaire. Interprété pour la première fois par Emil Gilels et le Quatuor du Bolchoï, le quintette…

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NEW YORK – Il est possible de perdre le sens de la perspective après une soirée consacrée à Bruckner. Le critique en moi invite à la prudence. Meilleure quatrième symphonie en concert que j’ai entendue depuis des mois ! Mon cœur est un peu moins réservé. Le meilleur depuis… eh bien, un bon moment. Certes, le spectacle figure parmi les grands moments de l’histoire de l’Orchestre Métropolitain qui, le 22 novembre dernier, a entamé la troisième étape de sa tournée dans quatre villes américaines en commençant par ses débuts au Carnegie Hall. On peut imaginer une nouvelle blague au sujet…

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C’est un tel soulagement en cette période de l’année de recevoir un disque de musique chorale qui n’est pas de Noël. Les Purcell Singers ont sélectionné des chefs-d’œuvre choraux anglais et américains du XXe siècle et il est difficile de leur reprocher leurs choix ou d’être ravi par l’inusité. Avant l’Agnus Dei éculé de Samuel Barber, transcrit de son deuxième quatuor à cordes où il convient mieux, le chœur se réchauffe à la première mélodie à plusieurs voix d’Edward Elgar jamais publiée, la purement transcendante My Love Dwelt in the Northern Land. Passons rapidement sur Shenandoah et nous arrivons à…

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Chaque compositeur assassiné par Staline mérite de ne pas être oublié. L’attention que mérite sa musique est une autre histoire. Alexander Veprik (1889-1958) était professeur au Conservatoire de Moscou et écrivait en langue juive et en idiome « national » kirghiz. Ses Danses et chants du ghetto ont été interprétés par Toscanini au Carnegie Hall en 1933 et un Chant symphonique a été repris par Hermann Scherchen et Dmitri Mitropoulos. Veprik était alors au sommet de sa carrière. Licencié par le Conservatoire en 1943, il a été condamné à huit ans de prison dans le Goulag en 1950. Libéré en 1954, il…

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*/**/**** Quelque chose cloche quand Warner publie en même temps trois récitals de violon-piano (sauf que l’un d’entre eux est en fait avec violoncelle). Le choix du répertoire laisse aussi songeur. La violoniste norvégienne Vilde Frang est de retour, après une pause, avec la musique de Paganini et de Schubert. Personne ne devrait jouer les transcriptions d’opéra de Paganini à moins d’être en mesure de les livrer avec virtuosité et de façon percutante. Frang n’est pas ce genre d’artiste. Mauvais choix. Deuxième disque, cette fois les sonates de Franck, écrites pour violon et piano, jouées par le violoncelliste Gautier Capuçon…

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Il peut être bon pour un artiste de se distancier d’une grosse étiquette. Le contre-ténor allemand Andreas Scholl enregistre fidèlement pour Decca depuis une dizaine d’années sans jamais avoir donné l’impression de marquer un coup majeur dans sa carrière. Oui, il a laissé de belles interprétations de Dowland, Purcell, Bach et Haendel, mais rien de plus que ce à quoi on peut s’attendre de quelqu’un d’aussi doué dans son créneau. Disons qu’il n’a pas vraiment innové. Au cours des deux dernières années, Scholl a travaillé avec son épouse israélienne, la pianiste et claveciniste Tamar Halperin, ainsi qu’avec divers amis, pour…

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Sérénité Sonore, l’entreprise de production et de diffusion alliant musique et bien-être, vient d’inaugurer, en octobre dernier, des nouveaux espaces-loft, au Plateau Mont-Royal. Au menu de cette expérience novatrice qui s’inspire des plus récentes études en médecines alternatives (massothérapie, thérapie à la harpe et thérapie vibroacoustique par la harpe), une série de concerts annuels en chaises suspendues, des événements alliant santé et musique, des formules pour entreprises et des concerts privés, des concerts-famille, ainsi que des cours, des ateliers et des conférences. «Quand on contemple le beau, ça intensifie notre sentiment d’exister.»  La harpiste et fondatrice Annabelle Renzo reprend cette…

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Les compositeurs juifs écrivent d’abord des concertos pour violon et ensuite pour piano. Tous les autres instruments sont laissés de côté. Raphaël Wallfisch a le mérite d’avoir dépoussiéré les concertos pour violoncelle de trois Juifs – l’Israélien Paul Ben-Haim, de nationalité allemande, le compositeur autrichien Erich Wolfgang Korngold et l’Américain d’origine suisse Ernest Bloch. Ben-Haim, dans son Concerto pour violoncelle de 1962, offre son habituelle fusion de sonorités orientales et occidentales – bien qu’en remplaçant, cette fois, les racines yéménites et palestiniennes pour les influences ladinos et balkaniques, rendant le tout d’autant plus mélodieux. L’adagio est particulièrement convaincant. La Symphonie…

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Les enregistrements de ces concertos commencent avec le compositeur lui-même et se poursuivent avec Vladimir Horowitz, que Rachmaninov a reconnu comme meilleur interprète. La référence des temps modernes était jusque-là l’enregistrement de Vladimir Ashkenazy avec André Previn sur Decca, un effort de concentration et un défi partagé que peu d’autres ont réussi dans cette série. J’ai le sentiment que Daniil Trifonov et Yannick Nézet-Séguin ont établi ici la référence pour le prochain quart de siècle. Remarquables dans leur enregistrement précédent des deuxième et quatrième concertos, ils livrent une interprétation du Concerto no 1 qui met en lumière ses difficultés et ses…

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