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Chandos3
De nombreux compositeurs ont essayé de revamper Schubert. Mahler a réalisé une version pour orchestre à cordes du quatuor à cordes La jeune fille et la mort, Joseph Joachim a orchestré une sonate pour piano à quatre mains, Liszt a transformé la Wanderer Fantaisie en quelque chose ressemblant à un concerto pour piano. Même l’atonal Anton von Webern s’y est essayé. Tout cela avec les meilleures intentions du monde et sans nuire à l’original cristallin, mais on peut se demander pour quelle valeur ajoutée. Schubert, comme le strudel aux pommes, n’a pas besoin d’édulcorant.
La soprano Mary Bevan donne une voix rayonnante à ces œuvres, s’efforçant vaillamment de ne pas se laisser piétiner par Berlioz ou compromettre par Reger. La partition de Britten, de 1942, est détachée émotionnellement et peu intéressée à marquer des points. Le plus doux de tous est une Romanze pour voix et ensemble que Schubert a composée comme entr’acte dans Rosamunde, parfaite en soi.
L’accompagnement est assuré par Edward Gardner et le City of Birmingham Symphony Orchestra, d’une grande qualité. Une fois les mélodies achevées, l’orchestre se laisse aller à une piètre interprétation de la Grande Symphonie en do majeur de Schubert, tombant quelque part entre la magnitude de Beecham et les girations de Gardiner. Cette prestation manque de caractère. Schubert doit tourner la page.
Traduction : A. Venne
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