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Chandos3
Cette série de disques très pertinente a abouti à un ensemble d’œuvres plus courtes, offrant une toute nouvelle perspective sur la vie et l’esprit du chef et compositeur voyageur. Dans l’ouverture de Paulus, Mendelssohn joue à des jeux d’énigme avec la figure fondatrice de sa foi. L’ouverture Trompette, opus 101, est littéralement explosive et l’ouverture d’Athalie véhicule une réelle nouveauté.
La vérité est que, deux siècles plus tard, nous ne savons toujours pas qui était Mendelssohn. Il est tellement habile à présenter des idées sous un vernis de respectabilité qu’on en vient à se demander si cet homme a connu une passion quelconque dans sa vie, si même il se donnait parfois le droit d’être nu. Edward Gardner apporte de la chaleur aux interprétations et l’Orchestre symphonique de Birmingham s’approprie l’œuvre comme son héritage, ce qu’elle est réellement en partie. J’ai tendance à penser que Mendelssohn, à l’instar des musiciens constamment en tournée d’aujourd’hui, a perdu de sa substance sur la route, faute d’être resté assez longtemps où que ce soit pour nouer des relations significatives en dehors de sa famille immédiate. Mais ses meilleures œuvres sont celles de voyage – l’ouverture Les Hébrides, Mer calme et heureux voyage –, des pièces courtes et nettes, de la longueur d’un magazine du dimanche. La profondeur est ailleurs, quelque part, mais elle n’est pas évidente à trouver.
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Traduction : Andréanne Venne
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