Olga Kern et l’Orchestre Philharmonique du Québec : L’Alchimie romantique russe

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Lorsqu’une étincelle entre deux musiciens se transforme en une profonde complicité humaine et artistique, de la magie se produit sur une scène de concert. Soutenus par l’Orchestre philharmonique du Québec (OPQ), la pianiste Olga Kern et le chef Alexandre Da Costa façonneront cette alchimie lors du concert La montagne Rachmaninov le 16 mars prochain à la Maison symphonique.

« Jouer avec orchestre, c’est aussi intime que faire de la musique de chambre, dit Kern, lauréate au prestigieux concours Van Cliburn en 2001. Comme soliste, j’écoute tous les instruments et j’essaie d’adapter la sonorité du piano à celle du hautbois, de la flûte ou du violon. Je connais Alexandre depuis longtemps et j’ai souvent collaboré avec lui. Quand on fait de la musique ensemble, on est autre part ! »

Kern et Da Costa partagent un amour profond pour la musique de S. Rachmaninov et de P. I. Tchaïkovski, dont l’OPQ interprétera la Quatrième Symphonie le 16 mars. Depuis qu’il a vingt ans, Da Costa souhaite diriger ses symphonies. Sa passion pour Tchaïkovski découle du Concerto pour violon, op. 35. « Entre l’âge de 19 et 40 ans, c’était mon cheval de bataille; je l’ai joué partout dans le monde et enregistré deux fois », explique le violoniste virtuose et chef d’orchestre québécois.

Da Costa possède une polyvalence remarquable : détenant deux diplômes d’interprète, il a joué les concertos pour piano et violon du compositeur et dirigé ses quatrième, cinquième et sixième symphonies. « Je ressens une connexion profonde avec le sentiment très romantique, généreux, héroïque et parfois très mélancolique de son œuvre », confie-t-il. Curieusement, l’arrière-arrière-grandmère d’Olga Kern était pianiste et une bonne amie de Tchaïkovski. « Nous avons conservé sa correspondance avec lui ainsi que des photos qu’il lui avait dédiées. Certains de ces documents demeurent désormais au Musée Tchaïkovski [en Russie]», affirme-t-elle.

La renommée internationale de Kern est principalement associée à ses interprétations des œuvres de Rachmaninov, dont elle jouera la Rapsodie sur un thème de Paganini avec l’OPQ. « Cette œuvre reflète le style mature du compositeur. Elle n’est pas seulement d’une grande beauté, mais elle exprime toutes les émotions humaines. Pour moi [ces variations]dépeignent la vie d’une personne depuis sa naissance jusqu’à sa mort », explique-t-elle.

Le concert du 16 mars sera la première collaboration entre Olga Kern et l’Orchestre philharmonique du Québec. L’OPQ est établi en Montérégie depuis près de 40 ans. « Notre nom, explique Da Costa, c’est une manière d’être rassembleur, de dire qu’on va être au service des Québécois et qu’on veut partager notre vision artistique à travers le Québec. »

www.philharmonique.quebec

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A propos de l'auteur

Viktor Lazarov is an interdisciplinary musicologist and pianist specializing in performance practice analysis and contemporary repertoire by Balkan composers. Laureate of the Opus Prize for the “Article of the Year” awarded by the Conseil québécois de la musique in 2021, Viktor has performed and lectured in Austria, Canada, France, the Netherlands, Serbia, Spain, the United States, and published in CIRCUIT and La Revue musicale de l’OICRM. Viktor holds a Ph.D. in Musicology from the University of Montreal, an M.Mus. and a Graduate Diploma in Performance from McGill University, a B.Mus. from the University of South Carolina, and Graduate Certificate in Business Administration from Concordia University. (Photo: Laurence Grandbois-Bernard)

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